La Namibie en grand
Salut la famille et les amis !!
On en revait de ces grands espaces, de ces paysages aussi beaux que diversifies, de tous ces animaux en liberte, on revait de cette Afrique la, avec le truc en plus qui change tout : des structures d’accueil de qualite, des routes faciles et bien entretenues, un sentiment de securite sans barrage policier tous les 20km… et la Namibie l’a fait !!
C’est (tres) beau, c’est (tres) grand (+/-850 000 km2, 1.5 fois la France), c’est (tres) souvent desert (1.9 millions d’habitants, 30 fois moins qu’en France) et on se l’est offerte en voiture amenagee pour camper et dormir ou bon nous semble…
En 3 semaines, preque 5000 km de bonheur, et comme c’est trop vaste et trop beau pour que ca rende sur les photos, on vous suggere simplement de venir verifier par vous meme.
Voici nos highlights (points forts) namibiens ! J’ai vainement tente de faire la liste des points faibles mais je n’en ai pas trouve…
Etosha
On a remis une couche de safari, avec notre propre vehicule cette fois, pour pouvoir admirer la meme girafe pendant 2 heures si ca nous chante ! Endroit splendide, faune tres riche et dense, un must a ne pas manquer !
La Skeleton Coast et Cape Cross
Imaginez un tres long ruban de goudron, avec d’un cote l’ocean dechaine jusqu’a l’horizon, et de l’autre le desert blanc a perte de vue… unique en son genre et hostile a l’extreme, la Skeleton Coast porte bien son nom… et Cape Cross la au milieu, avec ses milliers d’otaries !! Bruyant, odorant, mais marrant !!
Swakopmund et Walvis Bay
Les stations balneaires facon Namibie, avec des maisons de playmobil qu’on dirait en carton, aux couleurs petantes … et une fantastique colonie de flamants roses qu’on ne se lasse pas d’observer.
Desert du Namib
Le paysage n’y est jamais le meme, et on a eu la chance de s’y retrouver a la tombee de la nuit, sans pouvoir poursuivre notre route… on a donc campe au milieu de nulle part, vigileants car les animaux sauvages rodent… et on s’est reveille au lever de soleil au milieu des springboks broutant leur petit dejeuner… fabuleux !
Sossusvlei
Des dunes de sable ocre, forcement ca m’interesse !! S’y “perdre” quelques heures rendrait serein le plus stresse d'entre vous, il se reconnaitra et on lui souhaite un bon anniversaire ! A essayer d’urgence !
Luderitz
La Bretagne en Namibie ! plages immenses, rochers gris, phares perdus, tout y est ! ou presque… pas de chouchen, pas de marinieres… mais le truc en plus ici, ce sont les otaries et les manchots !
Fish River Canyon
Immense, tortueux, splendide, mais surtout indescriptible ! A voir.
Ca va sans le dire mais ca va mieux en le disant
On tient bien sur a votre disposition toutes les infos sur tous les pays que l’on traverse (itineraires, hotels, prestataires, campings, tarifs, etc…) mais comme on ne veut pas faire de ce blog un guide de voyage rebarbatif, on vous laisse le soin de nous demander les infos qui vous interessent par mail.
La petite histoire qui nous fait bien rigoler... A POSTERIORI
Un peu de –mauvaise- publicite pour nos amis de Kenya Airways qui ont egare nos bagages 4 longs jours durant, apres notre depart de Nairobi ! Apres les sans-travail, et les sans-logis, on a joue les sans-rien-du-tout ! Marrant mais faut pas que ca dure trop longtemps, surtout sans sac de couchage quand il fait meme pas 5 degres la nuit...
Une journee avec Pierre et Marie en Namibie
Le 1er evenement de la journee est le lever du soleil que nous manquons rarement. Soit parce que nous sommes deja leves, parfois meme deja en route, soit parce que de toutes facons nous dormons face au lever du soleil pour en profiter des le reveil depuis le “lit”. C’est pas tres Feng Shui comme orientation (Est-Ouest) mais ca, ca attendra l’Asie.
Petit-dejeuner dans les premiers rayons du soleil sous un ciel toujours bleu et parfois au milieu des Springboks et Grands Koudous. Puis on repart sur la route, on visite durant le trajet, on flane, on s’arrete, on profite. On accorde la musique avec l’endroit grace a l’Ipod, merci a Guilhem pour sa compilation de musique du monde. Arret dejeuner lorsque le ventre reclame, sandwiches ou sandwiches. Apres on se consacre generalement a la visite et a la contemplation car les campsites sont dans des endroits superbes.
Nous nous assurons systematiquement que le soleil se couche bien a l’endroit dedie a cet effet, ce qu’il a toujours fait jusqu'ici.
Vient alors l’incontournable allumage du feu qui opere la selection entre campeurs du dimanche et campeurs chevronnes. Contrairement a la tradition qui veut que les Cuvelier ne sachent pas allumer un feu pour barbecue, je me debrouille pas mal et je n’ai pas a rougir devant les Allemands (nation dominante dans cet ex-colonie) qui excellent dans les arts du camping.
Toilette le soir, pour se debarrasser des kilos de poussiere ramasses sur les pistes pendant la journee et qui blanchissent jusqu’aux poils des jambes et des bras.
Vient alors une séance d’ecoute du silence du desert (en camping sauvage) et de comptage d’etoiles filantes. Ou bien l'on se retrouve avec un de ces nombreux baroudeurs au long cours que nous croisons et on refait le monde. De Mugabe a Deng Xiaoping en passant par Bush, des Pygmees aux habitants de l’ile de Man en passant par les tribus Herrero, on cherche la solution mais le mot de la fin revient toujours au voyage qui est finalement la politique la plus raisonnable. Quand les yeux se mettent a piquer a cause du sommeil ou du vin local forcement capiteux, on se couche. Les nuits sont tres froides voire glaciales si le vent s’en mele mais nos reves sont tres colores. Leur contenu a change depuis notre depart, il n’y a plus ce telephone portable geant qui me barrait la route des toilettes en sonnant a tue-tete au milieu du bureau un mélange de “tata yoyo” et “Jolie poupee”.
Non, nos reves sont plus colores, plus abstraits, plus melanges et plus marrants, un peu comme si on etait passe du VHS noir et blanc au DVD sur retroprojecteur.
Tout a coup on se reveille en pleine nuit et pendant quelques secondes on ne sait plus ou l’on est, ni meme le pays, ni meme que l’on dort dans une voiture, on ecarquille les yeux pour trouver la reponse "ou est-on?" Mais on le sait bien, ON EST CHEZ NOUS parce que quand on n'a plus de chez soi on est partout chez soi !
La Namibie, pays “Lynchien”.
Personnages surrealistes surgis de nulle part comme le cow-boy dans Mulholland Drive alors qu’il n’y a rien depuis plus de 100 km et pour bien plus encore. En Namibie on a experimente le rien, le vide et le silence pour la premiere fois.
Un hotel avec un bar perdu au milieu du desert du Namib, "interdit aux femmes sauf si elles se retiennent de parler excessivement" (c'est inscrit sur le mur) avec un patron qui semble avoir ete mis sous cloche au 18e siecle et qui n’a pas bouge depuis. Pas de client, mais je doute qu’il y en ait eu un jour, je m’y attarde, l’occasion est trop belle…
Un camping lugubre au bord de l’ocean glacial, brumeux et bruineux a souhait. Il porte un nom de Stalag, le “Mile 4”, il a des freres, les Mile 8, 14, 30, 72, 104 …
Il est entoure d’une cloture electrifiee de 3m de haut et surtout il est immense, plusieurs milliers de place et completement vide.
On a pas resiste, on devait etre les seuls clients de cet endroit hors du temps et du temps tellement le climat y est different du reste du pays.
Comme dans les films dudit realisateur on comprend pas tout voire rien du tout mais on ressort de la Namibie differents, touchés en plein coeur, ca nous a plu.
L’Afrique ne laisse pas indifferent, on a croise un paquet de mordus de ce continent, et pas ou peu de Francais.
On espere bien revenir pour continuer a decouvrir ce continent et on commencera par le Botswana pour son fameux delta de l’Okavango dont on a entendu toutes les plus belles histoires.
Et on vous aime toujours,
Satanas & Diabolo, fous du volant